Usages des livres usagés: comment vivre en paix avec ses livres?

Dominique a trop de livres. Elle a créé un site pour s’en débarrasser. Virtuellement!

J’ai trop de livres. Reçus, acquis, trouvés, gardés. Ils me suivent à travers la maison. Les murs sont pleins. Les étagères s’étouffent. Les sièges sont envahis. Les planchers.

Je ne sais pas comment me conduire avec tous ces livres. Il y a des gens qui les revendent. Certains les donnent. D’autres les jettent. Je les mets dans des cartons que je gerbe où je peux. Bien plus que tous les autres objets entassés ici, et qui ne sont pas d’usage immédiat, il m’ancrent ou me collent là où je vis.

Une bibliothèque, c’est comme une vie humaine; ça n’a pas un sens ; ça doit gagner, jour après jour, livre après livre, quelque chose qui ressemble à une cohérence. Je sais que la cohérence existe; composée de tous les livres qui sont là, d’où qu’ils viennent. Mais comment rester en contact avec cette masse de pages écrites, que j’aie eu ou non le temps de les lire? Le goût de l’accumulation crée une forme de culpabilité, aggrave un rapport au temps un peu tordu.

L’arrivée de la lecture numérique a rendu les choses encore plus compliquées: beaucoup d’ouvrages pratiques sont devenus obsolètes ; les encyclopédies et les dictionnaires perdent la dimension quotidienne de leur usage ; les livres de connaissance sont concurrencés par les revues en ligne et les sites spécialisés ; on trouve l’essentiel et l’accessoire des littératures anciennes sous forme numérique. La tentation vient alors parfois de louer un petit camion, de le remplir et de partir à la décharge municipale. Je ne plaisante pas…

Pour savoir ce qu’elle fait de tous ces livres, abonnez-vous au blog Usages des livres usagés, ou suivez le régulièrement en bas des pages de la Baraque de Chantier.

 

VEGETAL. Exposition, du 24 au 30 juillet 2017

Après avoir fait couler l’eau en 2016, les amis artistes de Plougrescant  s’attaquent au végétal. Photographie, gravure et peinture, trois techniques cette année avec des oeuvres de Claude Baudin, Philippe Dessein, Léna Laurichesse, Olga Verme Mignot et Xavier de Roquefeuil.

L’exposition aura lieu à la Salle Anatole Le Braz à Penvenan, en Côtes d’Armor, du Lundi 24 au dimanche 30 juillet.

Vernissage le mardi 25 à 18 heures.

 

 

Jour et nuit à Fukushima.

Le 11 mars 2011, un violent séisme sous-marin au large du Japon provoque une lame de fond gigantesque. Ce tsunami a ravagé les villes côtières de la préfecture de Fukushima, une riche région d’agriculture et de pêche située au nord-est de Tokyo. La submersion de la centrale nucléaire établie sur la côte a détruit les systèmes de refroidissement des réacteurs, entraînant une grave pollution aux isotopes radioactifs qui a endommagé les sols et les eaux, et s’est diffusée dans l’atmosphère. Cette pollution, partiellement nettoyée, se poursuit encore aujourd’hui.

Un matin, loin du désastre, nous avons regardé quelques feuilles de thé noir flottant dans la liqueur orangée de nos bols de thé. Elles se déplaçaient lentement, formant des images successives. Les dix photographies que contient le livre sont la trace de ce mouvement, images ralenties du désordre et du chaos. Cinq images traitées en positif, cinq autres traitées en négatif – le jour et la nuit pour Fukushima et ses habitants, ce 11 mars 2017.

Voici le livre:

Wordpress Gallery Plugin Free

Dominique Barberet Grandière, textes et photographies – Claude Baudin, photographies.
12 pages recto verso 14×14 cm. Papier reprographique 200 g.
Imprimé et assemblé en 20 exemplaires les 10 et 11 mars 2017. Imprimerie Graphic 77 et La Baraque de Chantier.
ISBN: 978-2-9549573-4-0

15 euros.

Vœux 2017

Claude Baudin (photogramme sur cyanotype, non révélé)

Dans le froid
devant nous
les pétales de l’année
à peine ouverte
Sous le filet d’eau
des minutes
elle deviendra bleue

Belle année 2017