EXPO/IMPRO : Avatars et Chimères

L’exposition débute le mercredi 8 février et se termine le 25 mars.
Lors du vernissage, le 11 février, les Patchach’s, duo d’improvisation poétique (Patricia Cros, auteure des textes d’Avatars et Chimères, et sa complice Stéphanie Fouquet) proposeront une fête du langage autour des textes du livre illustré par Claude Baudin.

L’exposition des œuvres de Claude Baudin parcourt son travail consacré au cyanotype, depuis les années 2000. Où l’on verra que le cyanotype n’est pas limité au bleu qui lui a donné son nom. Quelques livres d’artiste de La Baraque de Chantier seront exposés en lien avec les œuvres choisies par Claude.

Rendez-vous dans la belle librairie galerie « l’Empreinte, à Bourron Marlotte en Seine et Marne, au sud de Fontainebleau.

À cette occasion, une édition spéciale du livre a été publiée .

Août : ce qu’a fait la Baraque de Chantier aux Créestives

Les Créestives.

En août, Dominique a promené les livres au pied du Mont Aiguille, dans le Trièves, et participé au stage/festival organisé par le GFEN Rhône Alpes, le secteur écriture de Rhône Alpes et le secteur Arts Plastiques national.

Là, j’ai réalisé le rêve de ma vie en passant mes nuits dans la librairie. Et puis, des rencontres, des retrouvailles, des ateliers de création, ensemble et chacun pour soi – en même temps, une déambulation aux flambeaux (enfin, à la lampe de poche…) dans la nuit du village, à la rencontres de moments de poèmes et de musiques, des soirées de création, des après-midi de paroles, de l’écriture, des arts plastiques.


J’ai animé – si on peut dire – un atelier que j’ai appelé « Robinson, elle fait des livres » , avec un petit coup de main d’Hélène Cohen Solal. Les participants pouvaient se passer de nous, alors nous avons disparu pendant une journée. C’était bref (une demi-heure par jour) libertaire (il n’y avait pas de consignes) paisible (on n’était pas pressés). Juste une histoire racontée au début…
Vous pouvez lire l’histoire Robinson, elle fait des livres.
Et voici des images :

À la fin, chaque livre a eu la parole pour raconter l’histoire que nos mains leur avaient confiée.

 

Pendant l’exposition MOUVEMENT, nous avons lu…

Une vingtaine de personnes ont assisté à la lecture de textes de Dominique Barberet Grandière, à la fin de la journée de présentation des livres de La Baraque de Chantier. Manuelle Campos nous avait fait l’amitié de venir partager ce moment, et elle nous a prêté sa voix. Lecture à trois avec Claude Baudin, ( des textes choisis dans Anonyme XXe Siècle, Peuples sans écriture, Et si vous étiez seul,  Figures Fugitives, Un voyage en Hiver et Je suis tombée sur la tête — et lecture à voix multiples avec les participants qui se sont partagé les petits poèmes de l’Index de l’Écaille.

Voici  la lecture dans l’œil et dans l’objectif de Xavier de Roquefeuil, pour l’essentiel.

Et quelques images des livres exposés, toute la collection depuis 1991:

 

 

IMPRESSION (On aime Paimpol).

La Baraque de Chantier a traversé le Trieux  vers le 22 août et passé une partie de son temps à Paimpol, à traîner dans les jambes du Secteur Arts Plastiques du GFEN, et à proposer un défi bizarre – qui a été brillamment relevé.
Dominique avait dans l’idée qu’un texte poétique était un atelier. Elle a écrit une vingtaine de lignes, prétendu qu’il y avait là-dedans un atelier d’écriture et d’arts plastiques dont le titre était IMPRESSION, et qu’il appartenait à qui voulait bien jouer le jeu de le mettre en œuvre.
Hélène, Frédérique, Myriam et Carolyn ont relevé le défi. Claude a pris des photos. Tous les autres ont mis la main à la pâte.

IMPRESSION

 

Argument:
Quelle image des mots? Présence des mots. Représentation? Non. Présenter à nouveau les mots. Pression exercée sur les mots. Quand les mots exercent une pression. Impressions des mots? Enterrer les mots dans la terre; l’enterrement des mots; mots poussières; la terre des mots, les mots pour la terre; terreur des mots…

Puis l’atelier commence. La terre.

Évidemment, l’inducteur, c’est la terre. La terre se manipule. Mains.

 

Les mots naissent de la terre. C’est à dire de ce que nous fouillons dans la terre. De la façon dont elle se loge dans notre paume, sous nos ongles, entre nos doigts. Donc, se concentrer sur les pures sensations qui naissent de la terre. Noter les mots.

Crayon de papier — accepter la salissure, la crasse des mains, du papier, du crayon.

Les mots.

Revenir à sa terre. Donner ses autres noms à la matière qui enduit nos mains. Rester concentré sur les sensations. De nouveau, noter les mots. Lire les mots, chanter les mots, ensemble, marchons nous dessus; en présence du chant, commencer à donner une forme aux mots avec la terre. Un visage. Une figure. Que chacun parle ce qu’il fait, pour lui-même, les autres en prendront ce qu’ils veulent.

Dressons nos figures dans le centre du cercle.
Ecrire — écrire — écrire — un poème de 10 mots.

La Ville est née. Les poèmes la parlent. Il y a quelque part aux 4 points cardinaux une ou d’autres villes. Il nous faut leur parler. Mais les montagnes nous séparent.

Il faut inventer l’écriture et la circulation de l’écriture. Passer de la parole dressée à la parole plate. Préparer le petit rouleau de feuilles imprimées que les messagers porteront de l’autre côté.

Les plaques de terre inversées, nous les mettrons en terre pour que ceux d’après nous écoutent dire.

L’atelier s’est achevé. Puis il s’est exposé le samedi 26 parmi toutes les productions de la semaine. Nous n’étions plus là pour le voir. Nous attendons les photos de l’exposition.

Texte initial: Dominique Barberet Grandière. Photographies de l’atelier: Claude Baudin.

Hélène Cohen Solal a récrit le déroulement de l’atelier, avec son organisation, ses nécessités matérielles, ses consignes. Enfin, presque cet atelier. Un autre, un peu différent, peut-être. Comme toujours.
Voici son descriptif en PDF:
Atelier Livre d’Artiste